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Vélo et chaleur : l’apport des vestes réfrigérantes

Vélo et chaleur : l’apport des vestes réfrigérantes

30 août 2016

Les vestes réfrigérantes : un standard depuis 4 ou 5 ans

« Depuis 4 ou 5 ans, les vestes réfrigérantes sont devenues un standard. Toutes les équipes professionnelles de cyclisme en sont équipées. Nous, nous les utilisons dès que les températures extérieures commencent à être élevées, au-delà de 30°C. » Jean-Baptiste Cliquet, entraîneur de la Team Pro Ag2r La Mondiale, connaît parfaitement les avantages de ce système de refroidissement.

Dans le cadre de ses études, il a participé à l’élaboration de ce concept qui était à l’origine pour préparer les Jeux-Olympiques de Pékin (2008). En 2016, sur certaines étapes du Tour, il a même demandé à ses cyclistes, comme Romain Bardet, de retirer leur veste réfrigérante trente secondes avant le départ de la course. « L’objectif était de les mettre à l’abri d’une hyperthermie. Lors du contre-le-montre de Phalange, qui dure une trentaine de minutes, nous savions que Romain était à l’abri

d’un coup de chaud pendant 20 minutes. Dans les Pyrénées, nous nous en sommes servis également pour optimiser la récupération.»

S’échauffer sans se fatiguer

Avant une épreuve, ces vestes réfrigérantes permettent de s’échauffer sans pour autant puiser dans les ressources indispensables pour performer. Même s’il fait chaud, l’échauffement ne doit ni être bâclé ni même zappé. C’est lui qui met le système physiologique en route afin que l’organisme puisse s’adapter de manière optimale à la demande à venir, d’améliorer les capacités de performance et de prévenir certaines lésions. Reste qu’il a un très mauvais rendement.

Le muscle fabrique plus d’énergie thermique que mécanique.

Avec des conditions climatiques supérieures à 32°C, il y a une très grosse production de chaleur et une évacuation insuffisante de celle-ci. Ce qui gêne les performances sportives. Or, « le gilet diffuse du froid compris entre 4 et 5°C sur le tronc, le cou, notamment au niveau des carotides, à l’arrière de la tête, sur la nuque, jusqu’en haut du dos où se trouve la plus haute conversion de chaleur au niveau du système sanguin. C’est pourquoi nous l’utilisons sur les « home trainers » pendant l’échauffement de 40mn. Il évite que la température centrale augmente trop brutalement, entraînant ensuite un coût énergétique au corps pour se refroidir pendant l’effort. Ainsi, en maintenant une certaine température interne, la fréquence cardiaque (FC) et le débit cardiaque sont moins hauts. Nous arrivons à retarder un peu l’effet surchauffe de 15-20mn. »

Les vestes réfrigérantes : s’échauffer et récupérer

Après l’épreuve, les vestes réfrigérantes sont également utilisées comme technique de récupération. « Elles permettent de faire baisser plus rapidement la température centrale du corps, une diminution des inflammations et des douleurs musculaires. » Le froid a un effet antalgique et anti-inflammatoire. « Le gilet a également l’avantage que ça ne soit pas agressif. Il évite que les muscles se crispent ou que nos athlètes tombent malades. Ces derniers les enfilent juste après l’arrivée lors de la récupération active sur « le home trainer », le temps du protocole. Mais la principale utilisation reste celle à l’échauffement. »