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Vélo : que faire en cas de transpiration excessive ?
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Vélo : que faire en cas de transpiration excessive ?

20 juin 2023

Pédaler et transpirer sont difficilement dissociables. La sueur est un phénomène naturellement produit par le corps pour réguler sa température et le débarrasser des toxines. Voici quelques solutions pour mieux gérer cette réponse physiologique.

Vous le savez sans doute ! Lorsque l’on pédale, le corps produit de l’énergie pour permettre aux muscles de se contracter, ce qui entraine une production de chaleur. Celle-ci est proportionnelle à l’intensité de sa sortie vélo et des conditions climatiques. Phénomène naturel, la transpiration permet à l’organisme de réguler la température interne, de se refroidir. Plus il fait chaud, plus on transpire. La transpiration est notre alliée pour limiter la surchauffe !

Pourquoi transpire-t-on sur son vélo ?

Si nous perdons quotidiennement 0,7 litre de sueur par jour, ce volume augmente naturellement en fonction de l’effort physique et/ou en raison de la chaleur. C’est la thermorégulation, un mécanisme physiologique qui permet à l’homme de maintenir sa température interne de manière constante à 37°C. On dit de l’homme qu’il est homéotherme. L’organisme des homéothermes est divisé en deux zones n’ayant pas la même température : la température centrale du corps et celle à la surface.

Ainsi, lorsqu’il fait chaud, l’organisme va augmenter la température cutanée, puis celle du noyau central. Comme toute régulation physiologique, les centres de thermorégulation sont sous la dépendance du système nerveux central. À chaque fois qu’il faut réduire la température du corps, ce sont les centres nerveux thermorégulateurs qui, par l’intermédiaire du parasympathique, augmentent la sudation. La sueur refroidit la peau, puis par contact, le sang qui repart dans l’organisme. Lorsque la thermorégulation ne parvient pas à maintenir des conditions « normales » de température centrale, on parle d’hyperthermie lorsqu’elle est supérieure et d’hypothermie lorsqu’elle est inférieure.

Mouiller le maillot signe d’une bonne sortie vélo ?

Si suer à grosses gouttes reste un indicateur pour évaluer l’intensité de l’entraînement, la quantité de transpiration évacuée ne se veut pas pour autant gage d’une session efficace. La fréquence cardiaque, la perception de l’effort et le ressenti musculaire constituent des marqueurs plus fiables et précis. N’oubliez pas que les conditions climatiques influent sur la sudation. Vous ne transpirez pas de la même manière lorsque vous pédalez sous 30°C ou 10°C. En fonction des conditions extérieures, de l’intensité de l’effort, du niveau de forme, de l’entraînement et de l’acclimatation de la personne à la chaleur, le débit sudoral peut varier de 1,5 à 2 litres par heure.

Autre idée reçue : transpirer ne fait pas maigrir ! La sueur n’est en aucun cas constituée de cellules graisseuses. Elle se compose d’eau, d’un peu de sels minéraux et d’acide lactique. Vous éliminez les toxines produites par l’organisme. La peau est un organe émonctoire, tout comme les reins, les poumons, le foie et les intestins. Si vous avez perdu un peu de poids sur votre balance, cela vous renseigne essentiellement sur votre perte en eau. Une perte hydrique de 1% du poids de corps réduit les capacités physiques et intellectuelles de 10%. D’où l’importance d’avoir une bonne hydratation avant, pendant et après votre sortie vélo. C’est crucial pour éviter le coup de chaud !

15 astuces pour rester frais pendant l’effort

  • Buvez, buvez, buvez… mais pas trop frais pour éviter les problèmes gastriques.
  • Optez pour une boisson énergétique avec une teneur en sucre de 20-30g par litre d’eau avec une petite pincée de sel (1g/L). On ne le sent pas et ça peut être très efficace quand on transpire beaucoup.
  • Misez sur les eaux gazeuses après l’entraînement. Celles riches en sodium, magnésium et en bicarbonates permettent de bien se réhydrater, de récupérer ses fonctions musculaires, et de tamponner l’acidité produite à l’effort.
  • Mettez des vêtements techniques respirants qui favorisent l’évacuation de la transpiration et repoussent l’eau (matières hydrophobes).
  • Prohibez les textiles naturels en coton qui ont tendance à retenir l’humidité.
  • Équipez-vous pour rouler l’été. Préférez des équipements blancs ou clairs à ceux de couleurs foncées.
  • Misez sur des produits absorbants pour les zones particulièrement sujettes à la transpiration, notamment le front : casquette, bandeau, etc.
  • Douchez-vous en utilisant un savon surgras pour ne pas agresser la peau.
  • Usez des déodorants contre les petites odeurs. La sueur sécrétée par les glandes apocrines, situées au niveau des aisselles et des zones génitales, devient mal odorante au contact de l’air et des bactéries présentes à la surface de la peau. La pierre d’alun demeure un excellent déodorant corporel. 100% naturelle, son action astringente régule la transpiration sans pour autant l’éliminer.
  • Restez vigilants avec les anti-transpirants et les dé-transpirants qui limitent la sécrétion de la sueur. Formulés à base de sels d’aluminium, ils bloquent le processus naturel de la transpiration en resserrant les pores de la peau.
  • Déjouez les médicaments à prendre par voie orale pour diminuer la transpiration. Ils ne l’assèchent pas seulement, ils tarissent aussi les sécrétions au niveau des yeux (lacrymales) et de l’intestin.
  • Épilez ou rasez aisselles, jambes… pour limiter les petites odeurs dues à l’humidité retenue par les poils.
  • Évitez les repas lourds et riches en matières grasses, la nourriture épicée ainsi que les boissons stimulantes et énergisantes avec de la caféine, des extraits de guarana… avant vos séances de vélo. Ils stimulent la production de sueur.
  • Gérez votre effort, votre stress, ou encore votre surpoids. Ce sont des éléments qui entrent en jeu dans le mécanisme de la transpiration. Plus on pédale plus l’organisme apprend à se réguler.
  • Laissez le temps à l’organisme de s’acclimater aux températures.

Si le corps humain contient 100 glandes sudoripares par cm² de peau, nous ne transpirons pas tous de la même manière. Certains cyclistes dégoulinent plus que d’autres. Maintenant que vous avez les astuces, profitez de chaque coup de pédale même lorsque les gouttes commencent à couler !

Clarisse Nénard clarissenenard.com