Toutes les astuces pour bien voyager à vélo
Entre nature et patrimoine, balade et détente, les voyages à vélo forment la jeunesse. Suivez toutes ces astuces pour trouver votre propre rythme et que ce séjour reste mémorable. Vous reviendrez au top, chargé d’anecdotes, des souvenirs plein la tête et de belles images plein les yeux !
Si pour certains voyager et passer ses vacances à vélo représente un moyen privilégié de faire du tourisme, pour d’autres elle constitue une aventure physique ou intérieure. Il faut dire que l’Hexagone compte plusieurs milliers de kilomètres de pistes cyclables (dédiées uniquement aux cyclistes), voies vertes (réservées à la mobilité non-motorisée), véloroutes (adaptées à la circulation à vélo, de moyenne ou longue distance, continues, sans interruption) et autres parcours ou voies partagées avec les automobilistes.
Alors, que vous soyez un cycliste débutant, averti, sportif, ou baroudeur, faites preuve de bon sens.
Vérifiez que tout soit bien réglé avant de partir
La hauteur du cintre, de la selle, les attaches de vos sacoches ainsi qu’au niveau des roues, du timon sur le vélo pour la remorque. Si vous partez avec des enfants, jetez un œil pour qu’ils soient attachés comme il se doit.
Commencez votre périple progressivement.
Ne vous élancez pas directement sur toute une journée ou sur une boucle trop longue ou encore sur un relief avec un dénivelé positif trop important. Testez-vous avant sur une distance de 40-50 km. Au bout de deux ou trois jours, vous verrez ce dont vous êtes capable de parcourir en moyenne quotidiennement. Vous trouverez ainsi aussi votre fréquence de pédalage sur votre vélo. Évitez aussi les longues interruptions au risque d’avoir du mal à remonter en selle. Roulez un minimum tous les jours.
Sachez vous repérer et vous orienter
Restez sur l’itinéraire choisi, en tenant compte du balisage et de la signalisation. Sur les véloroutes et les itinéraires cyclables nationaux, vous trouverez des panneaux avec le logo du parcours et un fléchage indiquant les directions ainsi que le kilométrage, les liaisons à proximité (lieux à visiter, gares, etc.). Les EuroVélo telles que la Véloroute du Rhin ou du Rhône et les véloroutes européennes sont signalés par des panneaux à fond bleu foncé. Les numéros au centre, entourés des 12 étoiles du drapeau européen, indiquent la direction. Les nombres pairs désignent les routes Nord-Sud, ceux impaires les routes Est-Ouest. En France, certaines signalétiques sont couplées avec des circuits nationaux.
Pour les parcours VTT ou VTTAE, les panneaux sont siglés d’un triangle surplombant deux cercles pleins. Si la flèche est orientée vers le haut, vous devez aller tout droit. Quand elle est inclinée vers la droite, cela signifie un virage à droite. Vers la gauche, elle montre un virage à gauche. La couleur jaune indique un circuit local, le rouge une « grande traversée VTT », et le marron un parcours en Parc Naturel Régional.
Ces éléments sont à connaitre. Votre GPS de randonnées ou votre application GPS ne passe pas forcement partout. Anticipez les bugs !
Ne partez pas le ventre vide.
Au bout d’une heure, vous serez obligé de vous arrêter pour grignoter quelque chose. Mangez au moins 2 à 3 heures avant le départ. La digestion doit être terminée. Prenez des aliments auxquels vous êtes habitué. Ils doivent être légers et digestes. Si vous roulez plus d’une heure emportez des barres énergétiques, gels ou pâtes de fruits. Alimentez-vous correctement avant, pendant et après. Et conservez les bonnes habitudes alimentaires.
Hydratez-vous également correctement avant de partir.
L’hydratation à vélo, c’est primordial. Ce n’est pas parce que vous allez boire avant de monter en selle, que vous allez avoir envie de faire pipi. Quand on pédale, on transpire. On élimine. Alors, buvez suffisamment pour éviter la surchauffe. De surcroît lorsqu’il fait chaud. Pédaler lors de pic de chaleur requière certaines précautions. Emportez au moins 2 litres d’eau et gardez à portée de main une boisson pour éviter la déshydratation et des barres énergétiques, pâtes de fruits ou d’amande en cas de coup de pompe, de fringale.
Sachez bien gérer chaque étape.
Gardez-en sous le pied pour ne pas finir le cœur au bord des lèvres, la langue pendante, le tout dans la souffrance. Le plaisir avant tout ! Jouez avec les braquets. Adaptez votre fréquence de pédalage en fonction de votre état de forme, de l’endroit, du chemin effectué et de celui qui reste à parcourir, et de votre motivation. Moulinez en cas de mal aux cuisses. Prenez le temps de bien respirer sur votre vélo. En inspirant, vous apportez l’oxygène indispensable à votre système sanguin pour nourrir les tissus, les cellules, et donc les muscles. En expirant, vous rejetez les toxines. La respiration abdominale reste la plus efficace pour améliorer votre rendement.
Écoutez votre corps.
Rester dans la même position peut engendrer des tensions musculaires (cervicales, dos, fesses). Décontractez-les en pédalant de temps en temps en danseuse. Si vous êtes essoufflé, faites redescendre votre rythme cardiaque avant de mettre pied à terre. En stoppant net, vous risquez d’avoir la tête qui tourne, un malaise vagal et autres arythmies.
Évitez les “coups de chaud”.
En cas de coup de chaleur, asseyez-vous à l’ombre contre un arbre et arrosez-vous ou humidifiez-vous la tête, le front, le cou, et la nuque, à l’aide d’un linge humide grâce à l’eau de la gourde. En composant le 112, vous obtiendrez les secours.
Adoptez les bons comportements sur la route.
Si vous êtes plusieurs, roulez les uns derrière les autres et jamais de front. Le long des voitures garées, gardez toujours un espace de 1 mètre minimum pour déjouer une portière qui pourrait s’ouvrir.
Évitez de rouler la nuit. Si vous ne pouvez faire autrement, portez au minimum un gilet fluorescent. Visibilité, la Sécurité avant tout!
En cas de problème (grosse fatigue, foulure, plaie, accident…) récupérez ou attendez les secours en vous mettant à l’abri dans un endroit sec et protégé du vent. Lorsqu’un orage éclate, limitez vos déplacements. Ne vous abritez pas sous les arbres. Trouvez une solution de repli.
N’échangez pas le matériel.
Nous sommes encore en mode « covid-19 » alors chacun sa gourde, son verre, etc… Continuez de respecter les gestes barrières (lavage de main, distanciation, le port du masque dans les lieux public).
Conduisez-vous en individu responsable.
Si vous devez traverser une pâture, refermez les barrières pour que le bétail ne s’échappe pas. N’escaladez pas les clôtures et ne piétinez pas les cultures.
Si vous vous baignez, évitez de retourner les pierres ou de remuer la vase. Là aussi, d’innombrables espèces y vivent et s’y développent. Quant à la cueillette des fleurs, champignons… inutile de préciser que la modération est de rigueur. De nombreuses espèces sont protégées. Observez la nature, photographiez la sous tous les angles… mais ne nuisez ni à sa faune ni à sa flore.
Optez pour le vélo zéro déchet.
Sinon ramassez-les. Tous vos détritus, qu’ils soient biodégradables ou non, jetterez-les dans la poubelle la plus proche, sinon en rentrant. N’hésitez pas à ramasser ce que d’autres ont jeté. Bien sûr, tous ces gestes de précaution réclament des efforts. Respectons la nature. L’équilibre de la nature, le patrimoine de nos enfants est en jeu !
Arrivé à destination, veillez à soigner votre récupération.
Buvez une eau riche en minéraux pour combler les pertes hydriques. Refaites les stocks en protéines et en glucides pour aider les muscles à se régénérer. Pensez à faire quelques mobilisations. Attendez quelques heures avant de faire des étirements.
Une fois rentré à la maison, et dans les deux jours qui suivent, si vous développez des symptômes pouvant être ceux du covid-19 (fatigue, fièvre, toux, etc.), prévenez votre médecin. Ayez les bons gestes responsables et citoyens.
Clarisse Nénard